Exposition du photographe Nyaba L. OUEDRAOGO les 1 – 2 et 3 Décembre 2017
Dévoreuses d’âmes
Au Burkina, comme dans d’autres pays d’Afrique, un certain nombre de vieilles femmes sont considérées comme des dévoreuses d’âme. Pour certains Burkinabé elles ont, pensent-ils, la capacité de manger l’âme d’autrui, grâce à un pouvoir magique ou gri-gri, c’est pourquoi elles sont exclues de la société. Elles se retrouvent ainsi abandonnées ou chassées de leur milieu, famille, village, sous prétexte de dévorer les âmes. Mon approche consiste à dépasser la seule représentation de ces soi-disant sorcières ou dévoreuses d’âmes. Au sein d’une société africaine parfois complexée, pleine de préjugé et de tabou, ces femmes occupent une place de second rang, perdent leur beauté et leur dignité à un âge précoce. Mais elles sont aussi drapées dans une fierté sublime où le jeu photographique, cette mise en scène presque théâtrale du miroir de celles qu’elles auraient pu être, devient drôle, léger et tendre. Cette démarche des diptyques entre croyance ancestrale et réalité contemporaine, met en exergue l’ambiguïté de la représentation : Une interrogation existentielle dans une Afrique en mutation.
Né en 1978 au Burkina Faso, Nyaba L. OUEDRAOGO est lauréat de plusieurs prix internationaux. Il privilégie une approche à mi-chemin entre le documentaire et l’anthropologie. Nyaba se concentre d’abord sur des réflexions sur les enjeux contemporains (sur les déchets avec L’enfer du cuivre, 2008, puis sur la mutation des sociétés africaines, Erreur humaine, 2011), avant de s’oriente vers une poésie photographique, notamment avec sa série The Phantoms of Congo River. En 2014, il réalise Les dévoreuses d’âmes, une série diptyque exposée au LAB. Celle-ci confronte des images documentaires et la mise en scène d’une représentation sociale se jouant des croyances mystiques.
Signature du livre de Daniele SASSOU NGUESSO le 3 Décembre 2017 à 13h00
Présentation du livre
Genre et développement en République du Congo
L’ouvrage de Danièle Sassou Nguesso, Genre et développement en République du Congo, Promouvoir l’égalité homme-femme au profit de la croissance, publié aux éditions L’Harmattan en octobre 2016, rend compte du lien de causalité qui existe entre l’amélioration de la parité homme-femme et la quête du développement en République du Congo. Il se trouve que la réalisation de la parité de genre est un atout pour parvenir au développement tel que le conçoit la Banque mondiale dont le modèle a été adopté par l’État congolais. Favoriser cette parité est nécessaire car l’observation de la société congolaise permet de constater un certain nombre de disparités entre les hommes et les femmes dans le domaine de la formation, de la santé ou de l’accès au marché du travail. Ces divergences sont également présentes dans les institutions politiques et administratives où les femmes sont généralement confinées à des fonctions subalternes. L’enquête conduite par la fondation Sounga révèle que les femmes congolaises sont conscientes d’être reléguées dans une position socialement inférieure, ce qui, de facto, les exclut du développement. En conséquence, elles pensent que, pour parvenir au développement, il est indispensable d’avoir une relation de genre congruente avec ce défi majeur auquel leur Congo aspire.
Pour se procurer le livre : http://tinyurl.com/h6ljnjz
Auteur : Danièle Sassou Nguesso
Préface : Michel Courcelles
Editeur : L’harmattan
Date de parution : 05/10/2016
Collection : Harmattan Congo
EAN : 978-2343102795
ISBN : 2343102791
Les couvertures du livre
![]() |
![]() |
La chanteuse
Patricia ESSONG – Soul of Nü Bantu
Héritière d’un patrimoine musical bantou riche et varié, les origines de Patricia Essong sont sciemment perceptibles dans son premier album intitulé « Soul of Nü Bantu » sorti en 2016. Elle y réunit différentes influences musicales et impose son style sous le signe de l’authenticité. Elle clame avec honneur et nostalgie la beauté des sonorités africaines dans un répertoire folk, jazzy et blues, un album au service de l’émotion, étincelle d’un doux brasier qui augure l’essor d’une soul bantoue digne et fière.