[vc_row][vc_column width= »2/3″][vc_column_text]Jour de pluie
Les pieds à moitié nus pataugent dans le jus urbain.
Une vapeur laiteuse englobe la ville.
Des silhouettes ploient sous les torrents d’eau.
Une rue disparaît sous une lame d’eau, les voitures hésitent à
s’engager…mémoire des trous indispensable, vous diront les plus
aguerris ; cela évite de tomber dedans.
Ici les rues du centre-ville ne sont pas assez défoncées pour que ce
souvenir serve…toutefois la méfiance est là pour les automobilistes mais
aussi pour les piétons. On circule et on marche au milieu de la
chaussée… ballet de piétons et voitures au ralenti.
Parasols rafistolés à bout de bras, les gardiens de parking attendent le
chaland : 500 francs espérés c’est un plat chaud à midi ou un plus pour
le repas familial du soir.
Viens, viens, viens
L’ordre langoureusement lancinant des gardiens de parking… viens,
viens, viens
Malheur à celui qui recule trop vite ou bien pas assez, un grand coup du
plat de la main remet le conducteur aux ordres.
Derrière la manœuvre, les voitures et taxis s’enchevêtrent. C’est à celui
qui redoublera d’ingéniosité pour passer coute que coute.
Pas pour passer devant les autres, non, pour passer tout simplement,
avancer, circuler, rouler, surtout ne pas rester immobile…le temps c’est
de l’argent : constat planétaire.
Viens, viens, viens
Enfin le véhicule peut s’insérer dans la file. Le conducteur repart avec un
salut de la main…le garde a déjà tourné le dos…d’autres clients se
garent ou montent dans leur voiture.
On entend déjà son ordre lancinant
Viens, viens, viens
Nicole Ferrer-Giniès[/vc_column_text][/vc_column][vc_column width= »1/3″][vc_widget_sidebar sidebar_id= »blog-widget-area »][/vc_column][/vc_row]