Dans une interview publiée le 6 avril 2020 dans Jeune Afrique, Yacine Oualid, Ministre délégué de l’Algérie chargé des start-up, a salué l’organisation des start-ups du pays face à la pandémie de Covid-19 : « Les jeunes pousses algériennes développent des solutions remarquables pour faciliter l’information, la prise en charge des patients, le transport du personnel médical […] Certaines start-ups produisent ainsi des masques conçus à partir d’imprimante 3D. Yassir et TemTem, les « Uber locaux », proposent de transporter gratuitement le personnel médical dans les hôpitaux. La plateforme en ligne de soutien scolaire iMadrassa est aujourd’hui gratuite pour les élèves confinés » (https://www.jeuneafrique.com/922265/economie/yacine-oualid-le-ministre-qui-veut-faire-de-lalgerie-une-start-up-nation/).
En poste depuis trois mois, le ministre devait présenter en juin un projet de loi en faveur des start-ups et de l’innovation ; un texte qui sera repoussé dans le temps, mais qui ne perdra pas de sa substance, prévient-il. En plus des dispositifs d’exonération de taxes prévus dans la dernière loi de finances (http://www.aps.dz/economie/103202-djerad-preside-une-reunion-du-gouvernement-consacree-a-l-examen-d-un-avant-projet-de-la-loi-de-finances-complementaire), le futur texte prévoit la création d’un fonds de soutien aux jeunes entreprises : « Le but est de financer en phase d’amorçage ou en capital-risque des champions algériens capables de conquérir d’autres marchés en Afrique et ailleurs. Ils seront préalablement labellisés “entreprise innovante” par un Haut Conseil à l’innovation ».
Cette annonce, ainsi que le cadre législatif dans sa globalité, intervient dans un contexte où les autres pays maghrébins, Tunisie en tête, ont commencé à doter leurs économies de lois favorables aux start-ups (https://www.webmanagercenter.com/2019/11/29/441233/les-pays-africains-veulent-sinspirer-du-startup-act-tunisien/). Des aménagements similaires sont depuis quelques années à l’œuvre en Egypte (https://www.jeuneafrique.com/894873/economie/legypte-veut-attirer-plus-dinvestisseurs-francais/).