Chimamanda Ngozi Adichie (Nigéria) : Une romancière et féministe engagée

Chimamanda Ngozi Adichie (Nigéria) : Une romancière et féministe engagée

Chimamanda Ngozi Adichie est une écrivaine nigériane, vivant entre le Nigeria et les États-Unis. Elle est mondialement reconnue comme l’une des auteures majeures de la littérature anglophone contemporaine, plusieurs fois primée. Ses livres sont traduits dans trente langues et ses personnages féminins démontrent la sensibilité de l’auteure vis-à-vis des inégalités de genre.

Chimamanda quitte le Nigeria à l’âge de 19 ans, pour étudier la communication et les sciences politiques à l’université de Philadelphie aux États-Unis. « Les Africains ont toujours voyagé. Pour ma génération, comme pour celle de mon père, cela se fait couramment », souligne l’écrivaine. En 2001, elle obtient son diplôme universitaire avec la mention honorifique.

Sa carrière en littérature prend son envol avec la publication, en 2003, de « L’hibiscus pourpre », roman d’imitation ou un frère et une sœur finissent par retrouver leurs voix. Ce premier roman est nominé au « Bayleys Women’s Prize for Fiction » en 2004 et proclamé premier livre du prix littéraire Commonwealth writers prize en 2005. Son second roman, « L’Autre moitié » (Half), paru en 2006 est couronné par le prix « Orange Prize for Fiction » en 2007. Ce roman sera adapté au cinéma en 2014.

Ce n’est qu’en 2013, lors d’une conférence TED, que Chimamanda Ngozi Adichie parle pour la première fois ouvertement de féminisme. Publié sous forme de court essai, paru en France en 2015, le texte de la conférence connaît un succès international.

L’égalité homme-femme au quotidien est pour elle la pierre angulaire d’un changement de paradigme : « Nous devrions nous demander non pas si une femme est capable de tout gérer de front, mais comment aider au mieux les parents à assumer leur double responsabilité au travail et à la maison » explique-t-elle.

 

La romancière avance à cette occasion sa propre définition du terme « féministe » : « C’est un homme ou une femme qui reconnaît qu’il y a un problème avec le genre aujourd’hui et qu’il est important de faire en sorte de le résoudre ». A plusieurs reprises elle pointe du doigt les multiples critiques associées au terme « féministe » : « Au Nigeria et dans plusieurs autres pays d’Afrique, ce terme est souvent censé concerner seulement des femmes malheureuses ». « Il est aussi souvent présenté comme incompatible avec une supposée « culture africaine » » ajoute-t-elle. Elle suggère donc avec humour de requalifier ce terme : « Je me qualifierai désormais de féministe africaine Heureuse ».

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Facebook : https://fr-fr.facebook.com/chimamandaadichie

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