AfricArena signe un rapport sur l’état du crowdfunding en Afrique
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AfricArena, un accélérateur africain dans le domaine de la tech, a publié le 30 septembre 2020 un rapport sur le crowdfunding en Afrique. AfricArena estime en effet que le crowdfunding peut pallier le manque d’investissement dans les start-ups en phase de démarrage, qui représente un réel problème aujourd’hui en Afrique (seuls 7,2% des investissements dans les start-ups africaines sont dirigés vers des entreprises en phase de démarrage). Mais, si le potentiel du financement participatif en Afrique est estimé à 2,5 milliards de dollars d’ici 2025, les plateformes africaines de crowdfunding ne représentent aujourd’hui que 0,1% des offres de crowdfunding dans le monde. Il semble donc exister un important manque à gagner pour cet outil de financement en Afrique.
Ainsi, le rapport d’AfricArena explore dans un premier temps les potentiels du crowdfunding sur le continent africain, à travers l’étude du Nigeria, du Kenya, du Ghana et de l’Egypte. Le constat de cette étude de cas est le suivant : le crowdfunding pourrait fournir du capital abordable et démocratisé au domaine de la tech qui est en pleine expansion et, si les quatre pays cités montrent un grand potentiel pour le crowdfunding, le soutien gouvernemental et la réussite des start-ups bâtissent quant à eux la confiance nécessaire pour encourager le développement du crowdfunding.
Néanmoins, le rapport alerte sur le fait que seuls deux pays africains possèdent des règlementations concernant le crowdfunding (la Tunisie et le Maroc). Or l’absence de telles règles reste un obstacle majeur au développement du crowdfunding sur le continent, tout comme le sont le manque d’infrastructures et la persistance des fraudes. Les auteurs de l’étude montrent finalement qu’il est nécessaire d’établir de la confiance entre les investisseurs, les plateformes de crowdfunding et les entrepreneurs afin d’exploiter pleinement le potentiel du crowdfunding comme outil de financement de jeunes start-ups africaines.